INSTITUT DE RADIOTHÉRAPIE ET DE RADIOCHIRURGIE

H. HARTMANN

25 décembre 2023

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Récidive cancer du sein : comment évaluer les chances de guérison?

Catégorie(s) : Cancer du sein
chances de guérison du cancer du sein
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De nombreuses femmes souffrant d’un cancer du sein peuvent chercher à évaluer avec le plus de précision possible leurs perspectives de guérison. Cette démarche répond souvent à un besoin de diminuer l’anxiété liée aux incertitudes qui entourent cette maladie aux multiples facettes.

Les données statistiques existantes sur le sujet peuvent apporter des réponses partielles, mais il demeure essentiel de souligner que chaque cancer est unique, et que ces chiffres généraux ne peuvent s’appliquer strictement à chaque patiente au cas par cas.

 

Guérison du cancer du sein : une tumeur à bon pronostic

cancer du sein prise en charge

De manière générale, le cancer du sein est dit de bon pronostic, c’est-à-dire que les statistiques générales mettent en évidence des taux de survie très encourageants.

Entre 1989 et 1993, le taux de survie nette à 5 ans du cancer du sein s’élevait à 80 %. Entre 2010 et 2015, il est passé à 87%.

Ainsi, on observe non seulement un taux de survie nette positif, mais également une amélioration de ce taux sur la durée, ce qui laisse entrevoir des perspectives d’autant plus encourageantes pour les patientes actuellement malades et celles de demain.

Cette évolution positive s’explique tant par l’amélioration de la prise en charge du cancer du sein et l’avènement de thérapies plus efficaces pour les patientes, que par les progrès effectués dans le diagnostic de cette pathologie.

Les opérations de dépistage organisé et l’amélioration des outils de diagnostic permettent en effet de déceler les tumeurs mammaires plus tôt, et de les traiter lorsqu’elles se trouvent encore au stade précoce de leur évolution, stade où les options de traitement sont plus nombreuses.

Outre ces statistiques générales, chaque tumeur mammaire présente des caractéristiques propres qui peuvent impacter sa réponse au traitement, ses risques de récidive et, in fine, le pronostic de chaque patiente.

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Facteurs pronostic : impact sur la guérison du cancer du sein

Parmi les nombreux facteurs pouvant impacter les chances de survie de chaque patiente, on retrouve le stade d’évolution du cancer lors de son diagnostic, le profil de la patiente, le choix des traitements mis en œuvre, le grade de la maladie ou encore la composition moléculaire et le type de la tumeur.

Ces différents critères permettant de prévoir l’évolution du cancer et sa réponse aux thérapies mises en œuvre sont nommés les facteurs pronostic.

 

Les stades du cancer du sein au moment du diagnostic

grade cancer du sein

Le stade d’évolution du cancer au moment de son diagnostic est un facteur prépondérant du pronostic de chaque patiente.

En effet, le propre des tumeurs mammaires est leur aspect évolutif, qui se traduit par un développement en plusieurs phases.

Le cancer du sein apparaît d’abord sous la forme d’une petite masse localisée dans les tissus mammaires (tumeur), avant d’envahir les tissus alentour, puis de former des métastases (atteintes des organes distants).

De manière générale, les cancers du sein de stade précoce, dont les cellules sont encore localisées dans les tissus mammaires, se traitent plus efficacement et offrent un meilleur pronostic.

Les cancers du sein infiltrants et métastatiques sont plus délicats à prendre en charge, car il n’est pas toujours possible de localiser et de détruire toutes leurs cellules, disséminées dans l’organisme.

Toutefois, alors que les cancers de stade avancé étaient auparavant considérés comme de sombre pronostic, ils sont désormais de plus en plus souvent traités comme des pathologies chroniques.

L’avènement de nouvelles thérapies, et notamment des thérapies ciblées et des immunothérapies, a apporté son lot de révolutions dans la prise en charge de patientes qui se trouvaient, jusque là, dans l’impasse thérapeutique.

Il est désormais parfois possible de contrôler certains cancers métastatiques sur la durée, parfois durant des années.

 

Récidive cancer du sein : évaluer le grade de la maladie

Le grade du cancer correspond à son agressivité, à savoir sa rapidité d’évolution. Un cancer de haut grade, qui évolue rapidement, est souvent associé à un risque de récidive élevé.

Pour offrir aux patientes atteintes de cancer du sein de haut grade le meilleur pronostic possible, l’équipe médicale peut proposer un protocole thérapeutique plus agressif.

 

La composition moléculaire et le type de tumeur mammaire

La composition moléculaire de la tumeur peut déterminer sa sensibilité à différents traitements. Typiquement, les tumeurs mammaires sont souvent composées de récepteurs hormonaux qui les rendent sensibles à l’hormonothérapie.

Certains types de tumeurs mammaires, comme les cancers triples négatifs, sont également plus agressifs, et associés à un pronostic plus sombre que le carcinome sensibles aux hormones, les plus répandus des cancers du sein.

 

Guérison cancer du sein et guérison : choix des traitements et profil de la patiente

profil patiente cancer du sein

Enfin, le profil de la patiente est tout aussi prépondérant que le profil de sa tumeur dans l’élaboration de son pronostic, à différents niveaux.

Son état de santé (âge, comorbidités, antécédents médicaux, etc.) peut limiter le recours à certaines thérapies agressives, tout comme ses volontés.

Les patientes de moins de 35 ans sont également plus exposées aux cancers mammaires les plus agressifs, et reçoivent souvent les diagnostics les plus tardifs.

Depuis quelques années, des tests génomiques, étudiants les gènes de l’ADN des cellules tumorales, permettent de déterminer le risque de récidive et d’adapter au mieux le choix des thérapeutiques, notamment en évaluant le bénéfice éventuel de l’ajout ou non d’une chimiothérapie.

Dr Ilan Darmon

Le Dr Ilan Darmon fait partie de l'équipe médicale de l'Institut de Radiothérapie et de Radiochirurgie H. Hartmann qu’il a rejoint depuis 2018, après 3 années d’exercice à l'Institut Curie Paris comme Praticien Assistant Spécialiste des Centre de Lutte Contre le Cancer (CLCC).

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