Le lymphome d’Hodgkin est le lymphome le plus répandu parmi la population occidentale. Il s’agit d’une tumeur maligne qui se développe dans les ganglions lymphatiques et peut, à terme, se propager aux organes distants.
Il fait partie des cancers dits à pronostic positif, pour lesquels un protocole de traitement adapté permet couramment d’obtenir une guérison complète.
C’est, en outre, une pathologie qui peut être en partie prévenue en évitant de s’exposer aux infections au virus d’Epstein-Barr, à l’origine de près de 40 % des lymphomes de Hodgkin.
Le lymphome d’Hodgkin, qu’est-ce que c’est ?
Le lymphome d’Hodgkin, ou lymphome hodgkinien, est un cancer des ganglions lymphatiques, organes du système immunitaire dont le rôle est de protéger l’organisme contre les infections virales et bactériennes.
Il s’agit d’une des rares tumeurs cancéreuses qui peuvent être tout à fait guéries dans la plupart des cas, avec un risque de récidive moindre.
Le lymphome d’Hodgkin se distingue également de la plupart des autres cancers par son caractère très peu néoplasique. De fait, les tumeurs hodgkiniennes sont essentiellement composées de lymphocytes.
Le lymphome hodgkinien est une pathologie rare, généralement diagnostiquée à un stade précoce de son évolution, paramètre essentiel au succès de sa prise en charge.
Dans environ 40 % des cas, son apparition est provoquée par une infection au virus Epstein-Barr, un agent infectieux de la famille des herpès. Les personnes également atteintes de mononucléose infectieuse ont plus de risque de développer un lymphome hodgkinien.
Bien que cette hypothèse soit encore à l’étude, on suppose que d’autres infections virales sous-jacentes et non détectées, notamment au VIH, pourraient être en cause dans l’apparition du lymphome d’Hodgkin.
Il est essentiel de noter que des gestes de prévention simples peuvent permettre de réduire les risques d’infections virales à l’origine de pathologies cancéreuses, tels que le lymphome de Hodgkin, mais également le cancer du col de l’utérus ou encore le sarcome de Kaposi.
Ces gestes préventifs consistent essentiellement à éviter d’entrer en contact avec les liquides biologiques d’autrui (salive, sang, liquide séminal, etc.) en évitant le partage de boissons, d’aliments ou de matériel d’injection, ainsi que les rapports sexuels sans protection adéquate.
Symptômes du lymphome d’Hodgkin
Le symptôme majeur du lymphome d’Hodgkin est une adénopathie superficielle, à savoir un gonflement des ganglions lymphatiques qui deviennent plus palpables sous la peau.
L’adénopathie est volontiers discrète, localisée au niveau du cou, des clavicules et du médiastin. Elle est typiquement détectée fortuitement, lors d’un examen médical pour un autre motif ou d’une radiographie pulmonaire de routine laissant voir une hypertrophie des ganglions médiastinaux.
D’autres zones ganglionnaires peuvent également être atteintes et provoquer des symptômes variés.
Les lymphomes des ganglions abdominaux, que l’on retrouve essentiellement chez les personnes âgées, provoquent couramment de la fièvre ou des sueurs nocturnes.
Chez environ un tiers des patients, on peut également observer des symptômes systémiques, non spécifiques à cette pathologie.
La fièvre est le symptôme systémique le plus commun en cas de lymphome d’Hodgkin, ainsi que la perte de poids, les insomnies et les sueurs nocturnes. En cas d’atteintes hépatiques concomitantes, la maladie occasionne parfois des démangeaisons.
Diagnostic du lymphome d’Hodgkin
Le diagnostic du lymphome d’Hodgkin repose essentiellement sur une biopsie ganglionnaire consistant à prélever le contenu d’un ganglion lymphatique rendu suspect par une hypertrophie inexpliquée.
L’analyse du contenu du ganglion en laboratoire permet d’apprécier la forme, le nombre et le type de lymphocytes, de déceler d’éventuelles néoplasies, et d’orienter le diagnostic vers une pathologie hodgkinienne.
Les examens d’imagerie médicale sont également nécessaires pour évaluer l’étendue de la maladie et établir son stade d’évolution.
Une radiographie des poumons est couramment pratiquée, notamment pour recherche des atteintes médiastinales. Le processus de diagnostic peut également inclure une I.R.M. cérébrale, notamment en cas de troubles neurologiques.
Traitements du lymphome d’Hodgkin
Le traitement du lymphome d’Hodgkin est habituellement curatif, c’est-à-dire qu’il permet d’obtenir une guérison complète. Un pronostic très positif dans l’océan des pathologies cancéreuses, qui se caractérisent de coutume par leur tendance à la récidive.
Le protocole de traitement privilégié dépend du stade de la maladie au moment de son diagnostic, du type de lymphome d’Hodgkin diagnostiqué et de l’état de santé du patient. Chaque stratégie de traitement est élaborée au cas par cas.
De manière générale, le traitement de première intention est la chimiothérapie, un cocktail de substances médicamenteuses antitumorales administré par cures, par voie orale ou intraveineuse.
Les cures de chimiothérapie peuvent être suivies de radiothérapie adjuvante à faible dose visant à réduire les risques de récidive, tout en réduisant la survenue d’effets secondaires durables et/ou invalidants.
Des traitements d’immunothérapie sont couramment administrés en complément de la chimiothérapie et de la radiothérapie pour venir à bout du lymphome de Hodgkin.