La première phase d’extension des locaux de l’Institut s’achève avec l’installation dans une nouvelle salle d’un scanographe dédié à la simulation des traitements.
Le nouveau scanner est produit et installé par General Electric. Il est exclusivement consacré à la phase de préparation des traitements. C’est un appareil de la gamme « Discovery » plus performant que notre précédent appareil. Celui-ci va être démonté pour permettre la création d’une sixième salle de traitement dans laquelle nous sommes autorisés à installer un second Cyberknife.
L’usage du Scanner en Radiothérapie
Vous avez été diagnostiqué(e) avec un cancer, dans le cadre de votre parcours de soins un scanner vous a été prescrit, avant ou pendant votre traitement, et très souvent votre oncologue vous prescrira de nouveaux scanners afin de suivre l’évolution de votre cancer.
Le scanner est l’expression communément utilisée pour CT Scan (CT pour « Computerised Tomography » tomographie assistée par ordinateur). Le scanner est une technique radiologique qui utilise, comme la radiographie classique, un tube via lequel sont émis des rayons X diffusés sous plusieurs angles autour de votre corps visant à créer des images en coupe transversale de la zone concernée. Ces images permettant de représenter les os, les vaisseaux sanguins et les tissus mous du corps humain.
Les scanners sont régulièrement utilisés pour planifier la radiothérapie, ils jouent donc un rôle essentiel dans le traitement du cancer. Les oncologues radiothérapeutes utilisent le scanner pour décider de la quantité de tissu qui sera exposée aux radiations dans le cadre des traitements de radiothérapie. Grâce aux clichés du scanner, un plan de traitement est établi, le scanner va aider à définir les marges autour de la tumeur, afin de s’assurer que la tumeur entière pourra être traitée par radiothérapie.
L’idée restant de minimiser l’exposition des tissus sains (ceux en marge de la tumeur) aux radiations susceptibles d’entraîner des effets secondaires post-traitements.

Montage du nouveau scanner à l’Institut de radiothérapie Hartmann -Octobre 2020
Le scanner dans l’arsenal thérapeutique du cancer du col de l’utérus
Les dernières recherches en cancérologie gynécologique recommandent de coupler le scanner avec une échographie pelvienne. Ces deux examens permettent de produire des images de haute qualité de la zone pelvienne visant à mieux détecter l’épicentre de la tumeur dans l’utérus permettant aux radiothérapeutes d’améliorer la précision de la radiothérapie.
Les plans de traitement des femmes atteintes d’un cancer du col de l’utérus vont souvent inclure des marges conséquentes autour de la tumeur en raison des mouvements naturels de la vessie qui pourraient entraîner un déplacement assez important de la position de la tumeur. Ces marges, qui peuvent s’étendre à la totalité du corps de l’utérus, peuvent amplifier les effets secondaires indésirables consécutifs aux traitements de radiothérapie.
Les ultrasons de l’échographie sont rapides et faciles à intégrer dans la pratique actuelle de la radiothérapie avec à la clé une possible réduction de la quantité de tissu sain exposé pendant le traitement et par consequent un meilleur contrôle des effets secondaires potentiels pour les femmes atteintes d’un cancer du col de l’utérus.
Améliorer le traitement du cancer du poumon
Les patient(e)s atteint(e)s d’un cancer du poumon redoutent les effets secondaires de la radiothérapie au regard de leur impact sur la fonction pulmonaire. Il est essentiel de minimiser les dommages causés par les radiations de la radiothérapie en traitant une zone des poumons la plus circonscrite possible.
Certains patients atteints d’un cancer du poumon ont souvent des difficultés respiratoires avant même de commencer les seances de radiothérapie. Les radiothérapeutes doivent donc faire un compromis entre l’administration d’une dose de rayonnement pouvant détruire les cellules tumorales et les risques croissants d’effets secondaires tels que l’essoufflement. On privilégiera la conservation de la fonction pulmonaire pour permettre aux patients de conserver la meilleure qualité de vie pendant les traitements.
La Tomographie par émission monophotonique (TEMP) peut être mise à profit : la TEMP permet de mesurer le flux sanguin facilitant l’identification des régions du poumon en bon état de fonctionnement. Les données obtenues grâce à cette tomographie vont aider l’équipe médicale à anticiper une possible atteinte de la fonction pulmonaire après une radiothérapie en fonction de la quantité de tissu pulmonaire sujette aux radiations (même à faible dose).
Les résultats des scanners préliminaires restent donc un atout dans la prise de décision pour les radiothérapeutes pour de très nombreux cancers, elle permet d’ajuster les plans de traitement tout en limitant l’étendue des effets secondaires néfastes post-traitement pour assurer aux patients une qualité de vie satisfaisante.