INSTITUT DE RADIOTHÉRAPIE ET DE RADIOCHIRURGIE

H. HARTMANN

11 mai 2023

RETOUR AUX ACTUALITÉS

Le cancer du col de l’utérus : points clés

Catégorie(s) : Cancer col utérus
Le cancer du col de l’utérus points clés
5/5 - (1 vote)

Le cancer du col de l’utérus est une maladie insidieuse qui se développe lentement, habituellement 10 à 15 années après une infection au papillomavirus.

Contrairement à bien des cancers, dont les causes sont rarement élucidées, le cancer du col de l’utérus est une maladie dont le facteur de risque principal a été clairement identifié et s’avère désormais en grande partie évitable.

La prévention de cette maladie est donc un des axes majeurs de sa prise en charge, d’autant que son pronostic peut être délicat et son traitement particulièrement lourd.

 

Facteurs de risque du cancer du col de l’utérus

cancer col de l'utérus papillomavirus humain

Le cancer du col de l’utérus présente un facteur de risque majeur : le papillomavirus humain (HPV), un type de virus hautement contagieux, qui se transmet lors des rapports sexuels. Presque toute personne ayant une vie sexuelle sera infectée par un papillomavirus à un moment de sa vie.

On entend par « facteur de risque » un attribut qui augmente les probabilités de développer cette maladie un jour, mais ne la provoque pas dans 100 % des cas.

Ainsi, une infection au papillomavirus n’évolue pas toujours vers un cancer du col de l’utérus (moins de 10% des cas), mais, à l’inverse, presque tous les cancers du col de l’utérus (plus de 99% des cas) sont liés au papillomavirus.

Les cancers du col de l’utérus non liés au papillomavirus sont rarissimes, et le risque d’en souffrir un jour est anecdotique. Aussi, la prévention des infections au papillomavirus est l’axe essentiel de la lutte contre le cancer du col de l’utérus.

Depuis 2004, une vaste campagne de dépistage et de vaccination a été déployée en France pour protéger la population contre le papillomavirus.

Bien que la prévention ne soit pas efficace à 100 %, elle protège contre 80 à 90 % des papillomavirus (dont il existe plus de 200 types), et notamment contre les génotypes 16 et 18, les plus cancérigènes de tous.

Il est donc capital de consulter un gynécologue régulièrement pour vérifier l’absence de lésions pré-cancéreuse au niveau du col utérin.

 

Symptômes du cancer du col de l’utérus

cancer col de l'utérus symptômes douleurs

Le cancer du col de l’utérus est une pathologie insidieuse qui peut se développer et évoluer sans provoquer de symptômes des années durant.

Aussi, le dépistage, acte médical préventif qui consiste à rechercher la maladie même lorsque rien ne laisse suspecter son existence, est le meilleur moyen de le diagnostiquer précocement.

Au fur et à mesure de son développement, le cancer du col de l’utérus peut toutefois engendrer l’apparition de pertes vaginales anormales (pertes blanches, saignements, etc.) et de douleurs et/ou saignements pendant ou après les rapports sexuels.

À terme, des douleurs, gènes et/ou sensations de lourdeur dans la zone pelvienne peuvent survenir, ainsi que des difficultés et/ou douleurs lors de la miction, des envies anormalement pressantes et/ou fréquentes d’uriner ou d’aller à la selle, ou encore des douleurs dans le bas du dos.

 

Diagnostic du cancer du col de l’utérus

Le diagnostic du cancer du col de l’utérus survient typiquement à la suite d’un examen de dépistage planifié dans le cadre de la campagne de prévention nationale établie en France.

Au cours de l’examen de dépistage, le médecin procède à une consultation gynécologique au cours de laquelle il réalise une colposcopie (observation visuelle du col de l’utérus) et un frottis cervical en vue d’effectuer un test Pap.

Le frottis cervical consiste à passer une petite brossette sur le col de l’utérus pour en prélever quelques cellules afin de les examiner en laboratoire (test Pap).

L’analyse en laboratoire permet de rechercher la présence d’un papillomavirus et/ou d’observer des cellules anormales, potentiellement cancéreuses ou précancéreuses.

Des examens d’imagerie médicale peuvent compléter le diagnostic pour évaluer l’étendue de la maladie et apprécier la forme, la taille et la localisation précise de la tumeur.

 

Traitements du cancer du col de l’utérus

Le traitement du cancer du col de l’utérus est toujours personnalisé, et dépend notamment du stade d’évolution de la maladie, des caractéristiques de la tumeur, du profil de la patiente et de ses volontés.

Les différentes thérapies de la prise en charge du cancer du col de l’utérus

Différentes thérapies peuvent être mises en œuvre pour traiter un cancer du col de l’utérus. On distingue notamment les traitements locaux, qui agissent localement, des traitements systémiques qui agissent dans tout l’organisme.

Les cancers du col de l’utérus diagnostiqués à un stade localisé de leur évolution peuvent bénéficier de traitements locaux, notamment d’une chirurgie avec ou sans radiothérapie, tandis que les maladies de stade plus avancé nécessitent typiquement des traitements systémiques associés à la radiothérapie.

En fonction des différentes caractéristiques de chaque tumeur, une alliance de thérapies locales et systémiques peut être mise en œuvre pour réduire les risques de récidive.

 

Place de la radiothérapie dans la prise en charge du cancer du col de l’utérus

radiothérapie cancer endomètre

La radiothérapie est un traitement local qui consiste à irradier une tumeur cancéreuse pour en détruire les cellules. Elle est indiquée dans la prise en charge des cancers du col de l’utérus dès qu’il dépasse une certaine taille, à partir duquel la chirurgie n’est plus réalisée.

Le protocole inclut typiquement une radiothérapie externe associée à une curiethérapie (radiothérapie interne). La radiothérapie (externe et interne) intervient en association avec une chimiothérapie +/- une immunothérapie. On parle alors de radiochimiothérapie. Une chirurgie peut dans certains cas compléter cette radiochimiothérapie en fonction de la réponse thérapeutique (efficacité de la radiochimiothérapie sur le cancer du col de l’utérus).

 

Espérance de vie relative au cancer du col de l’utérus

L’espérance de vie de chaque patiente atteinte d’un cancer du col de l’utérus varie en fonction de multiples paramètres.

Le stade d’évolution de la tumeur au moment de son diagnostic, son grade (agressivité), ses différentes caractéristiques, ainsi que le choix des traitements mis en œuvre et le profil de la patiente, notamment ses éventuelles comorbidités et fragilités, sont autant de facteurs à prendre en compte.

À l’heure actuelle, les statistiques générales de survie à 5 ans ne tiennent compte que du stade d’évolution de la maladie, et ne peuvent donc pas être appliquées à chaque patiente.

Ces tendances générales donnent une survie nette à 5 ans de l’ordre de 66%, mais avec de grandes disparités selon le stade d’évolution.

Ainsi, les maladies diagnostiquées tôt (stade I) ont un meilleur pronostic, avec une espérance de vie à 5 ans de plus de 90 % – un autre argument en faveur du dépistage.

 

Radiothérapie Hartmann

L’Institut de Radiothérapie et Radiochirurgie H. Hartmann est rattaché au groupe SENY, filiale d’ELSAN, qui développe et gère des établissements de diagnostic et des centres de traitement du cancer. Titulaire d’une autorisation délivrée par l’Agence Régionale de Santé, nous répondons à l’ensemble des critères de fonctionnement édictés par l’Institut National du Cancer (INCa).

Les autres actualités

Faire face au cancer du sein durant la grossesse

Faire face au cancer du sein durant la grossesse

Malgré ces facteurs préoccupants, il existe différentes alternatives permettant d’envisager un pronostic positif pour les patientes souffrant d’un cancer du sein au cours de leur grossesse.

VOIR TOUTES LES ACTUALITÉS