La radiothérapie est un traitement local agissant aussi bien sur la tumeur initiale, les aires ganglionnaires que sur les métastases. Elle s’intègre aux autres traitements (traitements systémiques, chirurgie, etc) pour lutter contre la tumeur afin de la détruire, soulager les symptômes et améliorer la qualité de vie des patients. En France, la radiothérapie est utilisée comme traitement des cancers dans 60 % des cas et plus de 190 000 patients en bénéficient chaque année1. Celle-ci se sert des radiations pour détruire progressivement les cellules cancéreuses en modifiant la structure de leur ADN, les empêchant ainsi de se multiplier. En conséquence, la tumeur ne grossit plus ou est complètement détruite. Les cellules tumorales détruites sont ensuite « digérées » par des macrophages (type de globules blancs de notre système immunitaire).
La radiothérapie a connu, ces 20 dernières années, des évolutions technologiques majeures, avec l’apparition de techniques de « haute » et « très haute précision », grâce à la mise au point d’appareils complexes de plus en plus précis. La radiothérapie de précision a fait son apparition notamment grâce à une nouvelle conception de l’irradiation qui utilise non plus un ou deux faisceaux de rayonnement, mais de nombreux faisceaux permettant de mieux cibler les zones à traiter, selon différents axes et avec une précision extrême. Celle-ci est également couplée à des logiciels de plus en plus performants ainsi qu’à des systèmes d’imagerie permettant d’évaluer avec exactitude la position et la forme de la tumeur, en temps réel à chaque séance de traitement, et donc de mieux définir les volumes à irradier.
Ces techniques de radiothérapie innovantes et de haute précision comprennent la radiothérapie conformationnelle avec modulation d’intensité, la radiothérapie guidée par l’image, ainsi que la radiothérapie stéréotaxique ou radiochirurgie :
La radiothérapie dite « conventionnelle » consiste à délivrer de petites doses de rayonnement sur plusieurs séances de traitement, pour que les tissus sains environnants puissent se réparer entre-temps. Les cellules cancéreuses n’ayant pas la faculté réparatrice des cellules normales, la tumeur rétrécit ainsi au fur et à mesure du traitement.
Contrairement à la radiothérapie conventionnelle, la tête de radiation du système CyberKnife (appelée accélérateur linéaire) est montée sur un bras robotique, le rendant parfaitement mobile et capable d’irradier la tumeur selon des directions différentes. Cette flexibilité permet de délivrer de fortes doses de rayonnement à la tumeur avec une précision extrême, quel que soit son emplacement dans le corps.
Le système CyberKnife utilise également un guidage par imagerie en temps réel pour cibler précisément et ajuster en continu le volume à irradier, les moindres mouvements du patient ou de la tumeur – causés par la respiration, par exemple, telles les tumeurs pulmonaires – étant automatiquement corrigés par le robot au cours du traitement. Ainsi, les tumeurs mobiles peuvent être traitées avec la plus grande précision, pendant que le patient reste confortablement installé sur la table de traitement, en respirant normalement.
Le système CyberKnife a déjà permis de traiter plus de 100 000 patients dans le monde.
Seuls 6 centres de radiothérapie privés sont équipés d’un système CyberKnife en France. Le Centre Hartmann dispose de la toute dernière version du système CyberKnife S7 avec toutes les capacités de collimation (collimateurs fixes, IrisTM et InCiseTM) permettant de façonner le faisceau d’irradiation pour correspondre au mieux à la forme de la tumeur, et ainsi gagner en flexibilité et administrer des traitements toujours plus précis, pour un large éventail d’indications cliniques.
La conception innovante et les technologies de pointe utilisées par le système CyberKnife permettent au médecin d’ajuster le traitement à chaque patient, au niveau de la tumeur située dans tout le corps, selon ses besoins spécifiques, afin d’obtenir le meilleur résultat possible :
Lire notre article sur les bénéfices de la radiothérapie stéréotaxique dans le cadre d’un cancer de la prostate récidivant
Il revient à l’équipe médicale qui vous suit de déterminer si le traitement par le système CyberKnife est adapté à votre cas. Les médecins décideront, dans le cadre d’une réunion de concertation pluridisciplinaire, de la pertinence d’un traitement avec le système CyberKnife sur la base de leur expérience clinique, du type de votre tumeur, son emplacement et sa taille, ainsi que son étendue. Le système CyberKnife est polyvalent. Il peut traiter des cancers à un stade précoce ou des métastases, et peut être utilisé pour réirradier des tumeurs ayant déjà reçu des radiations.
Dans certains cas, le traitement par le système CyberKnife peut être associé à une chirurgie, à une chimiothérapie ou à une radiothérapie conventionnelle ou en constituer une alternative. En effet, par sa maniabilité et sa précision, le système CyberKnife peut être utilisé comme :
Le système CyberKnife est capable de délivrer un traitement non chirurgical très précis, à visée curative ou palliative, pour les tumeurs et les lésions bénignes et malignes, ainsi que les métastases, partout dans le corps, notamment au niveau du cerveau, de la tête et du cou, du rachis, des poumons, de la prostate, du foie, du pancréas, de la colonne vertébrale, de la moelle épinière, des seins et autres tissus mous.
La radiothérapie avec le système CyberKnife est un traitement généralement bien toléré. Ses effets secondaires sont essentiellement limités à la zone ciblée par les rayons et disparaissent habituellement dans les deux semaines suivant le traitement. Les effets secondaires de la radiothérapie, peu fréquents, ne sont cependant pas impossibles et ne doivent pas vous inquiéter. N’hésitez pas à en parler à votre radiothérapeute. Comme la radiothérapie conventionnelle, elle peut causer des rougeurs de la peau, semblables à un coup de soleil, qui peuvent être traitées avec des crèmes hydratantes et disparaissent généralement rapidement après la fin du traitement. Au niveau de la tête ou du cerveau, elle peut provoquer des maux de tête (céphalées), accompagnés parfois d’une inflammation des muqueuses au niveau du nez, de la bouche ou de la gorge, ou encore de nausées et de vomissements. Dans ce cas, bon nombre de patients se sentient mieux lorsqu’ils mangent des aliments faciles à avaler et digérer. Il est notamment recommandé d’éviter les aliments épicés, trop gras ou les crudités, et aussi de faire plusieurs petits repas au cours de la journée. Après les premières séances de radiothérapie avec le système CyberKnife, les patients peuvent aussi se sentir fatigués pendant quelques jours, avoir mal à la tête ou constater une baisse d’appétit en fonction du site irradié. Ces effets secondaires s’estompent généralement avec le temps.
D’autres effets indésirables peuvent apparaître à plus ou moins long terme.
Cependant, le système CyberKnife permet de les diminuer de façon considérable, permettant à de nombreux patients de continuer à vivre presque normalement malgré leur traitement contre le cancer.
N’oubliez pas que vous pouvez solliciter sans crainte votre oncologue radiothérapeute si vous avez des questions sur la radiothérapie, en complément de vos lectures. Il est là pour vous parler des risques et des effets secondaires, et plus important encore, il comprend les peurs et les pensées qui vous assaillent pendant les séances de traitement.
Comment se déroule une séance de traitement par le système CyberKnife®?
Avant la première séance de radiothérapie, un examen par imagerie (tomodensitométrie (scanner), IRM, angiographie ou PET-scan) est réalisé afin de déterminer la taille, la forme et l’emplacement exact de la région à traiter. Ces données servent à délimiter le « champ de rayonnement », à savoir la zone qui doit être ciblée par les rayons, et à préparer le plan de planification du traitement.
À l’aide des images obtenues suite à votre examen par imagerie, les données sont transférées numériquement vers le système de planification du traitement. Un médecin qualifié identifie la ou les tumeurs à cibler et les structures vitales adjacentes à protéger et détermine la dose nécessaire à délivrer à la ou aux tumeurs ainsi que le nombre de séances (généralement 1 à 5). Le physicien médical prépare sur la base de ces informations un plan de traitement optimal.
Selon le type et l’emplacement de votre tumeur, votre équipe soignante et médicale peut recommander la mise en place de marqueurs radiographiques (petits marqueurs introduits à proximité de la tumeur) pour aider à localiser précisément la tumeur pendant le traitement. Tous les traitements ne nécessitent pas la mise en place de marqueurs radiographiques. Toutefois, si votre tumeur est rendue mobile par la respiration ou si votre tumeur est située dans la prostate, l’utilisation de ces marqueurs peut s’avérer nécessaire.
Une fois le plan de traitement mis au point, vous êtes prêt pour le traitement par le système CyberKnife. Aucune anesthésie n’est nécessaire car la procédure est non invasive et indolore. Pendant le traitement, vous serez confortablement allongé sur la table de traitement. Le robot du système CyberKnife, assisté par ordinateur, se déplacera alors lentement autour de vous pour atteindre les positions à partir desquelles il va délivrer les radiations à la tumeur. Au même moment, le système CyberKnife prendra continuellement des clichés radiographiques qui fourniront des informations en temps réel sur l’emplacement de votre tumeur et permettra au système de suivre de manière dynamique ses mouvements et de corriger le rayonnement en conséquence.
En général, le traitement dure entre 15 et 50 minutes (en fonction de la tumeur à traiter). Il est tout à fait normal de ressentir de la nervosité ou même de la peur avant et au cours de vos séances de radiothérapie, d’autant plus que vous vous retrouvez seul dans la salle de soins pendant les séances. Cette mesure de sécurité vise à protéger le personnel médical d’une exposition trop importante
au rayonnement au cours de leur carrière. Chez bon nombre de patients, cette nervosité s’estompe après quelques séances, une fois qu’ils constatent que le traitement n’est pas douloureux. Mais il faut savoir que vous restez en lien continu avec les manipulateurs. Vous pouvez communiquer avec eux par le biais d’un interphone et vous êtes surveillé par une caméra. La salle reste éclairée pendant la séance. En cas de besoin, le traitement peut être immédiatement interrompu.
Les examens d’imagerie de suivi, en général un scanner, une IRM et/ou un PET scan, sont habituellement réalisés dans les mois qui suivent le traitement afin d’évaluer la réponse de la tumeur au rayonnement délivré.
Il n’est pas nécessaire d’être à jeun, ni de raser la zone devant être irradiée, lorsque l’on passe une séance de radiothérapie.
Pour une séance de traitement, vous pouvez vous habiller normalement en privilégiant des vêtements souples et amples, en coton.
Non, le traitement ne provoque pas de douleurs.
Une séance de traitement dure entre 15 à 50 minutes selon la tumeur à traiter.
Un traitement nécessite généralement 1 à 10 séances. Le patient peut être transporté en taxi, en véhicule sanitaire léger (VSL) ou en ambulance. Tout dépend de votre état de santé général. Discutez-en avec votre médecin.
Oui mais, bien que seul dans la salle, vous resterez en contact avec le personnel soignant et médical au moyen d’un micro et serez surveillé par une caméra.
Le traitement ne nécessite généralement pas d’hospitalisation, ni d’arrêt de votre travail. Tout dépend de votre état de santé général. Discutez-en avec votre médecin.
Le traitement est pris en charge par l’Assurance Maladie et les complémentaires santé.
Après un traitement de radiothérapie, aucun sport n’est interdit à partir du moment où il est pratiqué avec réserve et ne fait pas compression sur les zones traitées.
Votre corps ne sera pas « radioactif » après votre traitement. La radiothérapie dite « externe », telle celle administrée par le système CyberKnife, n’utilise pas ce type de rayonnement radioactif. Vous n’avez donc aucune inquiétude à avoir ou de précaution à prendre vis-vis de votre entourage.
Beaucoup de personnes craignent que la radiothérapie augmente le risque d’avoir un cancer plus tard, dans une autre région du corps. De manière générale, le risque qu’une autre tumeur se développe à cause des rayons est très faible et doit être pondéré par les bénéfices offerts par la radiothérapie.
L’équipe soignante et médicale du Centre Hartmann est à votre disposition pour répondre à toutes vos questions. N’hésitez-pas à solliciter votre radiothérapeute.
La radiothérapie de haute précision, telle que celle administrée, peut permettre d’irradier une deuxième fois au même endroit en toute sécurité, en cas de récidive, ou encore sur des sites différents. En effet, sa précision extrême permet la prise en charge de patients ayant déjà suivi une radiothérapie par le passé : les tissus sains, qui risquent d’avoir déjà reçu la dose maximale de rayonnement au cours du premier traitement, sont alors épargnés autant que possible.
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